L’effet aquatique, film de Solveig Anspach. De Montreuil à Reykjavik.
L’effet aquatique est un film délicieux, unique, imparfait, drôle et émouvant.
Le film à voir si on veut en sortir souriant(e) et ému(e) à la fois.
C’est aussi le dernier film de la réalisatrice Solveig Anspach, décédée il y a un an à 54 ans.
Dès le générique, on est charmé(e) par la musique, les gouttes qui se promènent sur l’écran, une ambiance qui s’installe.
Samir (Samir Guesmi, parfait) est grutier, grand, « bien foutu », comme le disent toutes les femmes dans le film, timide et déterminé, avec un sens de l’humour bien à lui.
Agathe (Florence Loiret-Caille, parfaite elle aussi et qui m’a fait penser à certains personnages de Claire Brétécher, un peu brutale, anxieuse et revancharde), petite femme énergique, est maître-nageur à la piscine Maurice Thorez de Montreuil.
Samir fait croire qu’il ne sait pas nager pour pouvoir se rapprocher d’elle. Il y a de très jolies scènes à la piscine, d’une grâce incroyable. Les deux acteurs déploient d’ailleurs à plusieurs reprises dans le film une grâce physique proche de la danse moderne.
Après pas mal de contretemps,
dus au personnel plutôt baroque de la piscine (irrésistibles Olivia Côte, Philippe Rebbot et Esteban, sans compter Solveig Anspach elle-même qui fait une apparition en présidente d’une sorte de conseil de discipline), et alors qu’elle vient de se rendre compte que Samir nage en réalité parfaitement bien, assez en tout cas pour repêcher une jeune fille ivre tombée à l’eau, Agathe s’envole pour Reykjavik en Islande pour un congrès international de maîtres-nageurs et Samir décide de la suivre là-bas. Où il se fait passer pour le délégué israélien en charge du projet « Together », la construction d’une piscine avec les Palestiniens… Gros succès auprès des congressistes et des femmes en particulier.
Dans cette deuxième partie, il faut ajouter le dépaysement des paysages et de la langue islandais, des personnages (Didda Jonsdottir, Frosti Runolfsson, en particulier) tout aussi hauts en couleurs que les Francais.
La fin est aussi jolie et malicieuse que le début.
Vraiment un film à voir, à écouter, à savourer.
Si vous voulez des critiques, allez lire celles-ci par exemple: le Monde, le blog du cinéma.
Et en prime, quelques photos de mon voyage à Reykjavik en octobre 2015 que j’avais juste évoqué ici.
Harpa, la salle de concerts et le centre de congrès (vous le verrez dans le film)
La ville…
Le ciel (sans aucune retouche!)
Le lac au centre de la ville…
Les paysages qui font rêver…
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4 Comments
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Un billet qui me donne vraiment envie d’aller voir le film!
En plus une partie se déroule en Islande,merveilleux pays .Vous avez eu beaucoup de chance de vous y rendre.
C’est vraiment un très beau pays et pas très loin de la France en avion!
Je suis allée voir le film sur ces conseils. Un beau moment de poésie même si j’ai dû contrôler (un peu) mon « aquaphobie » pour pour l’apprécier. Pour moi l’enfer c’est une piscine, du moins le purgatoire…
Heureusement, tout le film ne se passe pas à la piscine. Il te manque sans doute un beau moniteur pour te motiver à faire la planche. 😉
On peut apprendre à tout âge, j’ai bien appris le crawl à 50 ans!