Ce sujet (les gens connus et le coronavirus) est source d’une intense production critique aux Etats-Unis et ce sera l’objet d’un prochain billet.
Le 27 mars, Vanessa Paradis a fait comme beaucoup d’artistes à travers le monde : une chanson.
Une chansonnette plutôt, comme elle le dit elle-même :  » une petite chanson ».
On aime ou on n’aime pas cette petite chanson, mais ce n’est pas ce qui lui vaut ici le surnom de Marie-Antoinette du Coronavirus.
Regardons de plus près cette video.
Qu’y voit-on?
Une artiste de variété à succès, égérie Chanel, actrice à ses heures, ex-compagne d’un des acteurs américains les plus connus au monde.
Une femme qui ne manque certainement pas de moyens financiers.
Dans cette vidéo, elle n’est ni coiffée, ni maquillée. Elle porte un pauvre gilet bleu pâle qu’on croirait déniché dans une friperie.
Elle chante à la Jane Birkin : l’air plaintif, l’air de « je suis comme vous », « je souffre comme vous ».
Samuel Benchetrit l’accompagne à la guitare, l’air sinistre comme il se doit.

Et la pièce dans laquelle la vidéo a été tournée, c’est quoi?
La chambre de bonne de son appartement?
La chambre de sa femme de ménage qui habite dans un hlm de banlieue?
Une chambre d’hôtel de type Formule 1? (je penche pour cette réponse).

Tout,
oui,
tout est fait pour qu’on oublie qui est Vanessa Paradis réellement, une femme hyper-connue et, on l’espère pour elle, très fortunée, qui ne s’arrêterait pas dans la rue pour vous parler, à vous, à moi.
Tout est fait pour qu’on croie à cette image d’une femme ordinaire, souffrante, désarçonnée, et qui, une fois, sa « petite chanson » terminée, va retourner faire cuire des pâtes pour son mari avant de passer la serpillière.

Ca rappelle Marie-Antoinette, déguisée en gouvernante, lors de la fuite à Varennes.
Le sous-titre de la gravure anglaise en image de tête est : « The Grand Monarck Discovered in a Pot de Chambre ».
Vanessa Paradis a trouvé son « pot de chambre » pour faire croire à une autre réalité que celle qui est la sienne.

De qui se moque Madame Paradis?
De toutes celles et ceux qui l’aiment et l’admirent. Et croient naïvement à sa sincérité.

Pas une seconde, on ne peut croire qu’elle filme de chez elle, d’une pièce où elle habite réellement.
Pas une seconde.
Faire une petite chanson ne lui coûte rien. A-t’elle donné un morceau de sa fortune pour apporter son aide aux hôpitaux publics? Pas que je sache (mais je ne sais pas tout).
Hypocrite et ridicule, elle cumule bêtise et marketing.

Pour cette prestation, elle mérite, et plus que largement, le hastag #guillotine2020 qui fleurit sur les réseaux sociaux.