Pourquoi faire une« fuck list » …
Faire la liste de ses amants/maîtresses, ça sert à quoi?
Ca sert par exemple à passer un dimanche intéressant et pas du tout morose à se remémorer avec qui on a couché, comment c’était, quelle note on peut mettre à son/sa/ses (pas de limites! Un prof a-t-il un seul élève?) partenaires, avec qui on recommencerait, avec qui on ne voudrait même pas partager une banquette de métro et qui on pourrait recommander à une copine en détresse, parce que ce n’est pas parce qu’on n’en veut plus qu’il faut mettre à la poubelle…
En 2010, une étudiante de l’université de Duke en Caroline du Nord a rédigé sous une forme pseudo-académique sa Fuck List (foin de la francophonie, je garde l’expression anglaise).
Sarcastiquement intitulée « An education beyond the classroom: excelling in the realm of horizontal academics » (libre traduction : la formation en dehors des salles de classe : exceller dans les matières horizontales) elle évaluait 13 hommes avec qui elle avait eu une ou des relations, majoritairement des beaux mecs sportifs parmi les plus populaires et les plus recherchés par les étudiantes – dans les universités américaines, la popularité des sportifs est immense et apparemment certains étudiants de cette université se sont retrouvés mêlés à des scandales sexuels- . Envoyée à quelques amis, la liste est vite sortie d’un cercle restreint pour se retrouver partout sur Internet.
Alors que trouve-t’on sur cette liste ? Des photos
pour chaque « sujet », photos qui n’étaient pas floutées sur le document original, suivies d’une ou plusieurs pages d’informations qui suivent toujours le même ordre : une description du « sujet », les moments mémorables, les pour et les contre, assortis d’une note en conclusion.
La note peut aller de 3 à 12/10, y compris pour le même sujet et tient compte de plusieurs critères différents dans lesquels entrent le talent du « sujet » et son physique… C’est assez détaillé -on n’ignore rien des capacités et caractéristiques anatomiques de ces beaux mâles- (pour lire, cliquez!) et un peu naïf.
La manière qu’elle a de s’extasier sur l’anatomie de ses amants (on a l’impression qu’ils sont tous super-dotés!) m’a fait penser à l’héroïne du roman (très mauvais, surtout ne le lisez pas) « Cinquantes nuances de gris » qui pousse des Oh et des Ah dès que son millionnaire est dans la même pièce qu’elle.
Plus récemment un journaliste du blog Jezebel a fait une petite enquête pour trouver des hommes et des femmes qui tiennent un compte de leurs relations sexuelles. 109 personnes, 31 hommes et 78 femmes, lui ont répondu. Apparemment les femmes intègrent toutes les rencontres dans leurs listes, même celles qui relèvent d’un simple flirt, alors que les hommes ne mentionnent que les relations sexuelles effectives. Tenir une « fuck list » et la mettre à jour serait un moyen de gagner en assurance ou plus simplement de ne pas oublier ce qu’on a vécu.
Comparer, classer, faire des camemberts, des histogrammes, des courbes, voilà ce qui peut être sympa pour les natures un peu obsessionnelles de l’ordre, les maniaques des tableaux et toute personne qui aime fréquenter les sites comparatifs! Le site américain, NOOKist propose à ses adhérents de rentrer toutes les informations concernant leur vie sexuelle, informations qu’ils pourront ensuite classer de toutes les manières possibles : grâce au traitement des données, vous saurez à quelle période de l’année vous êtes le/la plus actif/ve sexuellement, si vous êtes du matin ou du soir, quelle est votre position préférée, quels risques vous prenez…
Curieusement ça me rappelle le système de Weight Watchers où on note tout ce qu’on mange pour établir son quota alimentaire de la semaine/du mois/de l’année… Avec peut-être le même résultat, puisqu’il parait qu’on maigrit quand on fait de l’exercice.
Entre la petite liste rapide de ses rencontres sexuelles faite sur un carnet le soir et le classement NOOKist, que choisiriez-vous ?
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Ta comparaison avec les Weight Watchers est très drôle (et très juste)! Moi qui aime faire des listes, en voilà une à laquelle je n’aurais jamais pensé !
Nookist et Weight Watchers sont nés aux Etats-Unis… Il s’agit de garder le contrôle!
Habituellement ces techniques de business intelligence sont utilisées pour conduire une stratégie et atteindre des objectifs … D’ailleurs pour weightwatchers c’est aussi le cas. Donc quel objectif ? Ca ne releve pas uniquement de l’ auto analyse tout de même ? Diversification ? Extension a un marché particulier? Amélioration du process en vue d’une certification ISO? Bref, je suis pour la mémoire non assistée par ordinateur, celle qui se laisse le droit d’oublier ce qu’elle veut et de faire ressurgir des choses inattendues quand elle le veut. Aujourd’hui par exemple en lisant ton post :-).
Chez WW, on encourage la diversification alimentaire. Tenir une liste, avec son petit côté récapitulatif et bilan des » choses faites et services rendus », peut permettre de se rendre compte qu’on mange/apprécie/b…e toujours la même chose/personne.