Couverture de la 1ère édition française

Mma Precious Ramotswe est la fondatrice et la directrice de la première agence féminine de détectives au Botswana : « L’Agence N°1 des Dames détectives » (N°1 Ladies’ Detective Agency). Femme de « constitution traditionnelle » (comprendre forte femme, dans tous les sens du terme), elle base son travail sur la logique, l’écoute attentive de ses clients et de ses propres intuitions et sur la conviction que la bonne éducation, la modération et la générosité sont une chose primordiale dans les rapports humains. Après un mariage malheureux avec un trompettiste, Mma Ramotswe accepte la demande en mariage de Mr J. B. L. Matekoni qui tient un garage et essaie tant bien que mal de faire travailler ses deux apprentis.
Elle est assistée de Mma Grace Makutsi, secrétaire, ayant réussi à son examen final de dactylographie avec la note remarquable de 97/100. Hélas, cette note ne lui avait pas permis d’accéder à un travail plus prestigieux en ville, dans un immeuble à air conditionné, ni de s’asseoir derrière une table cirée aux poignées chromées. Ni par conséquent de se contenter de se pomponner pour attendre un mari. Tout ça parce qu’elle avait la peau trop noire et les cheveux trop frisés ! Au lieu d’être récompensée de son sérieux et de ses bonnes notes, elle se trouvait à chasser quatre poules et un coq déprimé qui persistaient à vouloir prendre l’agence pour leur poulailler.
Quand Mma Ramotswe

la promeut assistante-détective dans le deuxième épisode de la série, « Les larmes de la girafe » (Tears of the Giraffe), Mma Makutsi la félicite d’avoir « brisé le plafond de verre qui empêche les secrétaires de révéler tout leur potentiel ». Evidemment, Mma Ramotswe lève les yeux et ne voit qu’un plafond « gondolé par la chaleur et maculé de traces de mouches » mais se réjouit de rendre sa secrétaire heureuse.

La série compte 14 livres depuis 1999. Plus de 20 millions d’exemplaires ont été vendus à travers le monde. Alexander McCall Smith a réussi à peindre un Botswana traditonnel et pittoresque qu’il décrit avec un réalisme bienveillant et plein d’humour. Les principaux personnages évoluent dans une recherche de l’harmonie et de la bonté, qualités qui devraient faire tourner le monde selon eux. Ni niais, ni condescendants, ces romans dégagent une douceur et un optimisme réconfortants. 15 ans après la première parution, l’éditeur anglais a décidé de changer les couvertures et de faire appel à Mark Ecob. Ce changement a déclenché un tollé chez les lecteurs outrés que le dernier livre de la série ne soit pas semblable aux autres. Laquelle préférez-vous ?
L’ancienne dessinée par Hannah May Firmin?

Dessin de Hannah May Firmin pour la couverture de la 1ère édition anglaise

Ou la moderne dessinée par Mark Ecob?

dessin de couverture Mark Ecob pour la 2ème édition anglaise
Les larmes de la girafe (dessin de couverture Mark Ecob pour la 2ème édition anglaise)

Ou encore celle-ci qui est l’édition américaine ?

Les larmes de la girafe (édition américaine)

En France aussi, 10/18 a changé ses couvertures pour adopter les dessins de couverture d’Hannah Firmin pour la 1ère édition anglaise!

Couverture de la 2ème édition française

 L’auteur est né en 1948 en Rhodésie (actuellement Zimbabwe). Juriste formé à Edimbourg en Ecosse, spécialiste de bioéthique et médecine, il repart enseigner le droit au Botswana. Après le succès de sa série « L’Agence N°1 des Dames détectives », il est reparti vivre à Edimbourg. Auteur prolifique, il a également écrit d’autres séries : « Le club des philosophes amateurs » (The Sunday Philosophy Club, 9 livres parus ), « les Chroniques d’Edimbourg » (44 Scotland Street, 8 livres parus à l’origine sous forme de feuilleton) qui raconte la vie des habitants d’un immeuble, The Corduroy Mansions Series (non traduit, parus initialement sous forme de podcast avec le Daily Telegraph) et des livres pour enfants, sans parler de ses travaux scientifiques.

Alexander McCall Smith (photo Tara Murphy pour Litfestalberta.org)