Faut-il (absolument) maigrir?
Même si on est loin de l’essayage des maillots, c’est une question qu’on se pose toutes : combien de kilos ai-je (encore) à perdre?
Avant les fêtes, après les fêtes, parce que c’est la Saint-Valentin et qu’on voudrait bien rencontrer quelqu’un, parce qu’on a rencontré quelqu’un et qu’on ne veut pas lui montrer nos bourrelets, parce qu’on voudrait bien reprendre le sport mais qu’on n’ose pas se mettre en body, en maillot, en pantalon de yoga, etc, etc…
Cette vilaine question m’a longtemps torturée.
Petite,
j’étais « dodue » comme avait énoncé le médecin de la médecine scolaire.
Adolescente, j’ai réussi à maigrir, au moment d’un changement d’établissement scolaire, car je voulais faire une coupure avec les années précédentes et donner d’emblée une autre image de moi.
Préparant un concours difficile, j’ai regrossi.
Plus tard, je n’ai vraiment maigri qu’une fois, quand j’ai chopé le Guillain-Barré, foutue maladie très angoissante. J’ai perdu beaucoup de kilos en peu de temps et je suis restée comme ça assez longtemps. Puis, insidieusement, j’ai regrossi et, particulièrement ces deux dernières années, où, face aux difficultés en tout genre (rupture sentimentale, oisillon parti du nid familial, deuil), je n’ai pas su faire autrement que trop manger et boire pour me consoler, pour résister, parce que je n’avais pas les forces d’envisager des frustrations.
Toutes ces années où j’étais en surpoids plus ou moins prononcé, j’ai essayé tous les régimes : Weight Watchers et ses réunions près de Saint-Lazare, les poudres protéinées, le chrono-régime, celui du Docteur Machin et celui du Docteur Truc, la consultation chez une nutritionniste. J’ai acheté des livres en poche, en solde, en anglais, des numéros spéciaux de magazines. J’ai lu des articles et des témoignages en ligne et, évidemment, les incontournables Zermati et Apfeldorfer (pour avoir une petite idée de leur approche, vous pouvez lire deux témoignages de blogueuses, ici et ici. Après avoir arrêté les consultations zermatiesques, l’une, Caroline, se contente de son poids actuel, l’autre, Géraldine, pourtant élancée, semble toujours fâchée avec son image)….Tous les dimanches, ou presque, je me suis dit : demain je m’y mets. Il y a quelques mois, j’ai même testé les gélules qui capturent la graisse. Je n’ai pas perdu un gramme mais j’ai passé mon temps aux toilettes en raison d’effets digestifs peu agréables.
Des blogs comme ceux de Stéphanie Zwicky ont apporté un peu d’air frais et de détente dans toutes ces contraintes en montrant qu’on peut s’habiller et s’amuser en s’habillant sans avoir la taille 38-40.
Malgré mon poids, mes bourrelets, j’ai continué à faire du sport. J’ai même appris à nager le crawl quelques années avant mes 50 ans, sans me sentir complexée ou ridicule et j’ai repris la musculation. « Sous le gras, le muscle », c’est ma devise! Etre mince ne suffit pas, il faut aussi ne pas être molle.
Faut-il donc absolument maigrir? Je ne le crois pas. Je crois qu’il faut d’abord accepter ce qu’on est et admettre qu’on ne peut/veut pas toutes être maigrichonnes un mannequin de défilé, une blogueuse mode taille 34 ou une actrice de cinéma taille 32. Si on n’a pas de problème de santé particulier, avoir quelques kilos en trop, ce n’est pas un drame. Il y a bien des choses plus importantes auxquelles se consacrer.
Pourtant, aujourd’hui, en février 2015, je suis décidée à essayer sérieusement de perdre du poids.
Et pourquoi donc si je suis contente de moi comme ça?
Parce que j’ai une cruralgie qui ne me quitte pas depuis deux ans à laquelle vient de s’ajouter un lumbago. Avec l’âge, le surpoids tend à aggraver les problèmes articulaires, ça fait deux ans que mon généraliste me rabâche que je dois maigrir pour soulager mon dos. Je n’étais pas prête, je le suis.
Cette petite décision fait partie de mon processus de transition : je me suis mise au tri de mes affaires pour préparer un déménagement dans un lieu plus petit, les remous de ma vie sont à peu près apaisés, j’ai moins besoin de « compenser ». Je suis dans un état de calme relatif qui me permet d’envisager quelques privations sans immédiatement aller dévaliser la boulangerie la plus proche.
Mais ce n’est pas tout de décider de maigrir.
Encore faut-il trouver un système qui marche pour soi… Je ne veux pas penser à la nourriture toute la journée, compter les calories, surveiller mes bouchées, guetter le prochain snack… Puisque je veux alléger ma vie, ce n’est pas pour la remplir avec des obsessions alimentaires.
Parmi tous les régimes à la mode, je tente le jeûne intermittent qui permet, parait-il, de pouvoir continuer à manger des gâteaux!
Si dans quelques semaines, j’ai maigri de manière significative, je vous en reparle!
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Il nous ne reste qu’à vous souhaiter du courage, et prenez votre temps, parce qu’il paraît c’est ainsi que l’on arrive…
Merci à vous, les deux lianes de Matching Points!
Je maigris quand je suis stressée et je pense que le poids (en trop ou en moins) a beaucoup à voir avec le moral aussi. Il faut essayer de manger de tout sans trop se priver sinon le corps se venge, c’est facile à dire, je sais mais je crois que les régimes sont vains, ça se passe dans la tête tout ça. Bon courage, j’espère que tu vas trouver ton équilibre !
Quand je suis très stressée, je n’ai pas faim! C’est le stress ordinaire et l’ennui qui me poussent à manger. Mais je voudrais en effet trouver un équilibre. Merci de ton petit mot, j’espère que ta semaine de vacances s’est bien passée. Bonne reprise!
[…] ne suis pas supposée être au régime? Si fait, et je ne mange pas de chocolat tous les jours. Mais quand j’en mange, ça peut […]
[…] de « Allo Coolie à votre service ». Pour ma part, c’est mon jour de diète, et j’ai résisté à la tentation : il a emporté ce qu’il n’avait pas mangé. […]
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