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(The) Infiltrator de Brad Furman- dont j’avais vu La défense Lincoln, le film qui a transformé Matthew McConaughey de play-boy superficiel en super acteur- est tiré du récit autobiographique de Robert Mazur qui a, d’ailleurs contribué au scénario , il avait déjà travaillé sur celui de Miami Vice de Michael Mann et a son propre site dont la page d’accueil fait très espionnage.
Dans les années 80, Mazur, agent des douanes, a infiltré pendant 5 ans les cartels colombiens alors dirigés par Pablo Escobar sous le nom de Bob Musella. Il était flanqué d’un coéquipier, Emir Abreu (très bien joué par John Leguizamo) et essayait de maintenir sa vie d’homme marié et de père de famille. Dans le film, il est joué par Bryan Cranston, l’acteur inoubliable de la série Breaking Bad, qui me parait trop vieux pour le rôle (Mazur devait avoir la trentaine à l’époque et pas 60 ans).
Ce n’est évidemment pas un job de tout repos et aujourd’hui encore, Mazur conserve l’anonymat le plus strict.
Le film est inégal.

Le réalisateur a voulu montrer des moments classiques où Mazur/Musella/Cranston revient chez lui et essaie de maintenir une vie familiale normale. Sa femme est jouée par Juliet Aubrey, actrice anglaise que j’avais adorée dans la série Nick Cutter et les Portes du temps (Primeval de son titre original), série que je recommande vivement au passage.Il y a des scènes violentes, voire très violentes, quand « l’infiltré » se retrouve face à des gens sans aucune pitié.
A la fin, les vrais visages des différents protagonistes défilent. Vous pouvez aussi les retrouver ici.

Comancheria (Hell or High Water qui signifie « contre vents et marées ») est une sorte de western moderne, avec des sherifs – des Texas rangers- et des bandits, deux frères qui braquent des banques dans des petites villes texanes.
Le réalisateur, David Mackenzie, est anglais et le film a été tourné dans les zones arides du Nouveau-Mexique.
Tanner et Toby Howard, deux losers, entreprennent cette série de braquages pour sauver le minable ranch familial qui va être saisi dans quelques jours. Tanner (Ben Foster), le charmeur, a passé 10 ans de sa vie en prison et a été appelé à l’aide par son frère Toby (Chris Pine), le beau gosse divorcé, qui voudrait léguer quelque chose à ses deux fils.
Ils vont être pris en chasse par Marcus Hamilton (Jeff Bridges) veuf et à quelques semaines de la retraite et son équipier mexico-indien, Alberto Parker (Gil Birmingham).
C’est un film assez lent, avec quelques poussées d’adrénaline, bercé par de belles chansons country, et plutôt mélancolique, voire désabusé pour ce qui est de la survie des paysans pauvres.
Tous les acteurs sont formidables avec un jeu sobre et éminemment masculin.
Le « happy end » est très relatif, car tout le monde ne s’éloigne pas en chantonnant vers le soleil couchant. Certains ne reprendront pas la route.

Ce film m’a vraiment plu.
Dasola a aimé aussi.