Mallock (saga policière de Jean-Denis Bruet-Ferreol)
Jean-Denis Bruet-Ferreol (65 ans) a écrit en 2000 « Amédée Mallock et les visages de Dieu. Première chronique barbare », lançant ainsi le personnage du Commissaire Mallock, en deuil de son jeune fils, opiomane, poète et amoureux des jolies femmes. En 2010, il l’a entièrement ré-écrit et augmenté et a publié depuis trois autres volumes : Le massacre des Innocents, Le cimetière des hirondelles, Les larmes de Pancrace.
J’ai lu les derniers avant le premier que j’ai d’ailleurs lu dans sa version de 2000 et pas dans sa version augmentée.
Autant j’ai plutôt aimé le premier, autant j’ai trouvé qu’au fil des ouvrages suivants, l’auteur qui disparait derrière son personnage puisqu’on ne voit plus son nom sur les couvertures mais juste « Mallock », développe une certaine complaisance dans ses propos. Le personnage n’aime pas ceci, n’aime pas cela et d’une manière générale, a du mal avec le monde actuel, ses tics et ses excès et il se regarde penser, comme l’auteur se regarde écrire. On peut le comprendre mais on a trop l’impression qu’il s’agit d’un auto-portrait, destiné à faire valoir la culture, l’intelligence, le raffinement de l’auteur à travers son personnage qui en devient pompeux et mériterait peut-être un bon entartage de ce cher Noël Godin au cri de « Entartons, entartons, ces pompeux cornichons ». Et puis je me suis lassée de ces flics vieillissants, mais super-intelligents, déprimés, en deuil, alcooliques, etc à qui, pourtant, aucune jolie femme ne résiste.
Cela dit, je connais des gens qui adorent, et pourquoi pas? C’est plutôt bien écrit, avec des intrigues tortueuses à souhait.
Sur le blog de Babelio, on peut découvrir l’auteur et ses méthodes de travail.
7 Comments
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Bonjour Colette, je n’ai qu’un Mallock qui m’avait plu (je ne me rappelle plus du titre). Après, j’en lirais certainement un autre un jour mais pas tout de suite. Bonne après-midi.
Nous ne connaissons pas plus Amédée que Jean-Denis. Faire la connaissance d’un auteur aussi imbu de lui-même, d’après ce que vous en dites, vaut-il vraiment la peine ?
Comme toujours, il faut se faire un avis par soi-même. Je n’aime pas Fred Vargas et pourtant, elle a un très grand fan-club!
Alors là, je vous rassure, ce n’est pas le cas 😉
C’est une impression regrettable, mais c’est juste une impression !
Tant mieux! On ne peut jamais réduire tout à fait un auteur à ses livres. Tant de génies sont des personnalités si déplaisantes et tant d’auteurs moins talentueux sont des gens charmants.
Bonjour .C est marrant comme il est facile critiquer un livre (quel qu’ il soit lorsqu’on n écrit pas sois même voilà pourquoi je n aime pas les critiques littéraires .
Ont peut émettre un goût -je n ai pas aimer un livre .
Se je implique un avis personnel Mais la vous parlez même de la personnalité de l auteur sans deconner .vous avez eut la primeur de le rencontrer personnellement.
C est comme juger une personne à son habillement.
Perso il ne me reste que le dernier à lire et je les ai tous lu je les trouvés très très bons .
Des personnages torturés aux intrigues très rechercher .
Bref je remercie je nne sais quel divinité que des auteurs comme lui et beaucoup d autres existent .
Et puis sérieusement tous les goûts sont différents et c est très bien ainsi .
Je n’aurais pas voulu priver « Mallock » d’une fan de plus en censurant cette défense de l’auteur et de ses ouvrages! Malgré tout, quand un auteur signe ses livres du nom de son personnage principal et plus de son propre nom, il est tentant de faire 1 + 1 = 2, à savoir de penser que l’auteur fait ainsi son autoportrait. Pour le reste, c’est exactement ce que j’ai écrit en conclusion : mes goûts ne sont pas nécessairement ceux des autres lecteurs/lectrices.