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Hamlet, dans la pièce éponyme de Shakespeare,  énonçait : « Something is rotten in the state of Denmark ».
André Davis (Chadwick Boseman) pourrait dire « Something is rotten in the Police of New York« . Fils de policier tué lors d’une arrestation, André est un flic-héros, qui n’hésite pas à « regarder le diable en face » et à tuer les malfrats – ce qui lui vaut au début du film une enquête par la police des polices.
Un braquage qui se passe mal, deux voleurs de drogues, anciens copains d’armée époque Afghanistan (après Rambo et le Vietnam, le cinéma américain continue à revisiter ses traumatismes de guerre sur des fronts étrangers), dont un qui tue en quelques minutes 8 policiers et le piège est mis en place.
Toute l’île de Manhattan (routes, ponts, rivières, métro) est bloquée pendant quelques heures pour laisser à André le temps de trouver les criminels et faire au passage des découvertes assez déplaisantes.
On peut penser à New York 1997 de John Carpenter mais certainement pas au Manhattan de Woody Allen.
Une île couverte de tours, Une ville trop dense,un environnement urbain surpeuplé et inhumain, New York est l’antichambre de l’enfer.
Un héros solitaire et célibataire, dévoué à sa mère qu’il a accueillie chez lui. Quelque chose de Batman dans ce justicier qui oeuvre dans une ville qui rappelle Gotham City.
Des morts, des rebondissements. De la morale évidemment. Une morale ambigüe.
Pourquoi paie-t’on si mal celles et ceux qui nous protègent (policiers, gendarmes), qui nous soignent (infirmiers, médecins, aide-soignants des hôpitaux publics), qui enseignent (instituteurs, professeurs)?
Peut-on tuer des flics impunément? Même si on est flic soi-même?

A la fin, le héros sera-t-il vraiment en paix avec sa conscience? On ne le sait pas.
En tout cas, un vrai et beau film, le premier de Brian Kirk, originaire d’Irlande du Nord.
Avec Sienna Miller qui semble se décider à jouer vraiment et le toujours étonnant J. K Simmons, inoubliable dans Oz.
A voir au cinéma.

Dasola a bien aimé aussi.