Se (re)loger à Paris
A l’issue des bouleversements en tout genre de ces dernières années, j’ai décidé que le moment était venu de déménager, de quitter mon trop grand domicile, exilé à l’extrême Est de Paris, dans un quartier à la fois vide d’animation, très populaire (beaucoup de logements sociaux, proximité du périphérique) et néo-bobo (les fameuses maisons de la Campagne à Paris).
Rien ne m’y oblige. Je pourrais tout aussi bien attendre encore des mois ou des années ou même rester où je suis. J’ai décidé de trouver un nouveau toit pour commencer ma « nouvelle » vie de femme sans enfant (parti pour ses études) et sans parents, sans compagnon ni perspective de carrière excitante, mais avec une bobologie (cruralgie, problèmes articulaires) persistante qui me fait détester les côtes ascendantes de mon quartier, à commencer par celle que je dois prendre en sortant du métro.
Une fois la décision prise, il faut s’y tenir.
Ce n’est pas le plus facile. On appréhende
tout à coup de quitter un quartier qu’on n’a pourtant jamais vraiment aimé et même qui porte de mauvais souvenirs mais où l’on a ses petites habitudes.
On se demande dans quel autre coin de Paris chercher.
Et selon quels critères -il y a les prioritaires et les secondaires.
Le tout est de déterminer les uns et les autres en fonction de soi et de n’écouter les conseils et avertissements que d’une seule et distraite oreille.
Vos amis vous disent : « Ca va te faire un sacré changement », genre, « t’es sûre que t’as raison et que tu vas pas regretter? ». « Ne choisis pas en fonction de ton travail, tu es bientôt à la retraite », ce qui n’est pas vrai, tout dépend évidemment du sens qu’on donne à « bientôt », mais j’ai encore un certain nombre d’années de travail devant moi…
D’autres : « Profites-en pour tout jeter et prends un petit appartement ». « Prends un balcon, c’est mieux », suivi de mon interrogation : « Mais tu y vas, toi, sur ton balcon? ». Réponse : « Non, mais je suis contente de l’avoir ». « Surtout pas un rez-de-chaussée, ni un premier étage ».
Ceux qui ont acheté récemment : « Fais beaucoup de visites ». « Passe par une agence de quartier ». « Regarde le Bon Coin ».
Ou encore : « Le 9ème, c’est super ». « Le 15ème, c’est nul ». « Tu as pensé à la banlieue? » -on m’a bien regardée? 20 ans dans un quartier pourri de Versailles, ça m’a vaccinée. Je suis née à Paris, je reste à Paris.
Ca, au moins, c’est certain.
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5 Comments
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Déménager, c’est synonyme de la fin de quelque chose, et en même temps d’un renouveau. Gardez surtout la deuxième définition qui vous enlèvera tout regret et au contraire, va vous dynamiser !
Par contre, se reloger à Paris n’est pas uns mince affaire, encore plus cher et plus difficile qu’en province.
Pas trop d’étages supérieurs, moins cher en charges et plus autonome en cas de panne d’ascenseur, pas loin de commerces comme boulangerie et petite supérette, avec un parking, etc etc etc
D’un côté on vous envie ; faites signe pour la crémaillère !
Chiche! Je vous préviendrai et je compte sur une visite lors d’un de vos séjours à Paris!
Tout déménagement est synonyme de changement, de renouveau. Personnellement, c’est une transition que me stress toujours mais au final, j’adore.
J’ai effectué mon dernier déménagement il y a un peu plus d’un an.
Je suis passée de Bruxelles à sa province. J’ai toujours vécu dans la capitale mais là, j’en avais ras-le-bol de ne pas pouvoir me stationner sans tourner une demi-heure. Je vivais dans un petit appartement de 50m2 et j’étais locataire.
Maintenant c’est propriétaire de ma petite maison de 120m2 (dans la région c’est petit, très petit même) avec mon allée de garage que je me ressource. Loin de la ville et de son agitation. Parfois ça fait du bien, parfois ça manque…
Tout ce qui compte c’est de déménager selon son coeur et son coup de coeur parfois!
Tout à fait, selon son coeur, ses besoins du moment (je rétrécis un peu mon univers de vie pour me rapprocher de coins plus animés) et le coup de coeur bien sûr! C’est vrai que vous avez la chance d’avoir de grandes et belles maisons bien moins chères qu’en région parisienne. Je devrais demander l’asile politique….
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