Un peu, beaucoup, aveuglément (comédie romantique de Clovis Cornillac)
Clovis Cornillac, 47 ans, s’est lancé dans la réalisation avec un film assez à l’opposé des rôles sombres qu’il semble affectionner ces derniers temps (la série télé Chefs d’Arnaud Malherbe, par exemple).
Un peu, beaucoup, aveuglément est une comédie romantique, basée sur le thème classique du misanthrope désenchanté, mais néanmoins romantique au fond de lui, qui va rencontrer une jolie jeune fille, enjouée et avec quelques soucis.
Ce qui les rapproche : le mur qui les sépare!
Mélanie Bernier, 30 ans, pianiste professionnelle, aménage dans un joli petit studio sous les toits dans le Marais, précisément
rue des Oiseaux, petite rue à deux pas du très bobo Marché des Enfants rouges. A peine arrivée, des bruits bizarres et spectraux la font fuir. Mais, de retour, le lendemain, elle décide d’en avoir le coeur net et découvre que c’est son voisin, (Clovis Cornillac) qui ne supporte pas le bruit, ni les gens (d’ailleurs il ne sort plus de chez lui depuis 3 ans) et lui explique que le mur qui les sépare n’est pas plus épais qu’un papier à cigarette. Or pour créer ses casse-tête, il a besoin de silence.
Après quelques épisodes guerriers sur le mode « à qui fera le plus de bruit », ils arrivent à une sorte de consensus, toujours sans se voir. Puis « se mettent ensemble » (ils poussent chacun leur lit contre la cloison pour « dormir ensemble »), toujours sans s’être vus… Ni connaître leurs prénoms, continuant à s’appeler Machin et Machine.
Le meilleur ami de Machin, Artus (joué par Philippe Duquesne, ex-Deschiens) qui lui fait ses courses puisque Machin ne sort pas, et la soeur de Machine, Charlotte (Lilou Fogli, femme de Cornillac dont les jumelles jouent aussi dans le film), trouvent tout cela très bizarre. Mais Charlotte s’ennuie avec son mari et le trompe, Artus aimerait bien lui aussi trouver l’amour et convaincre son ami de créer un nouveau jeu.
Machin et machine arriveront-ils à briser la glace, pardon, le mur?
Joli film, parfois un peu lent, mais qui respecte les règles du genre : pas de nudité, pas de scènes de sexe, de jolis décors, notamment pour découvrir les rues de Paris – le superbe escalier en pierre avec les paliers en tomettes rouges que gravit Mélanie Bernier est typiquement Marais! Mélanie Bernier est tout à fait adorable. Cornillac est très « homme », à la fois bougon et prêt à laisser son coeur s’enflammer de nouveau. Philippe Duquesne est irrésistible quand il imite Gainsbourg. Lilou Fogli est charmante.
Bref, un film agréable pour se détendre sans chercher plus loin.
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3 Comments
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J’irai le voir juste pour Cornillac et Duquesne!
Duquesne est parfait et Cornillac très « homme », dans le bon sens du terme.
Ça peut être bien effectivement pour ne pas de prendre la tête ! Bon week-end 🙂