J’ai découvert il y a quelques temps déjà ce site The Couture Touch qui présente des poupées, genre Barbie mais qui ne sont pas des Barbie comme vous le verrez plus loin, habillées dans le style des années 30, 40 et 50.

La créatrice du site s’inspire de photos de mode anciennes ou d’actrices pour créer des « looks ». Ainsi Louise Brooks, dont nous nous étions souvenue ici, inspire cette tenue.

Ou encore l’incomparable Marlène Dietrich…
qui  est à l’origine de cette prise de vue.

Comme toujours,  j’ai fait quelques recherches sur ce domaine si particulier des « Fashion Dolls ». Mel Odom, peintre et illustrateur américain, est connu pour ses nombreuses couvertures de livres.

Son style est érotique, maniéré, légèrement pervers, un peu dans le style du dessinateur anglais Aubrey
Beardsley. Amateur de poupées depuis toujours, il décide en 1995 de créer la sienne : Gene Marshall, dotée de la biographie imaginaire d’une actrice née en 1923 et habillée comme une actrice populaire d’Hollywood dans les années 40 et 50… Sa première apparition, comme personnage fictif, date de 1941 et elle portait cette tenue en taffetas et velours.

C’est le point de départ à une collection florissante de poupées en costumes raffinés, aux noms très hollywoodiens : Madra Lord, Violet Waters, Ivy Jordan, Trent Osborn, Zita Charle, Oona Bellweather qui ont relancé les très nombreux collectionneurs/ses de poupées pour adultes qui mesurent 40 cm environ (plus grandes que les Barbies donc (28 cm environ). Les Gene Marshall ne sont plus produites depuis 2010. Un des stylistes préférés de Michelle Obama, Jason Wu, né à Taïwam en 1982, a produit les Gene Marshall de 2005 à 2010.

Nombreux sont les blogs consacrés à ces Fashion Dolls… Il est sans doute reposant de recréer un univers glamour où tout est parfait et tout est contrôlable.  Il m’est revenu un souvenir de ma petite enfance. Ma mère me confiait à la sortie de l’école à « Madame Hélène », jolie (encore jeune, je suppose) femme avec les ongles longs et rouges impeccables, autant que son appartement. Elle vivait dans un immeuble modeste d’un quartier populaire de Versailles, où j’habitais moi-même. Un de ces immeubles où les appartements n’avaient pas de salle de bains et où l’évier en pierre grise servait aussi de baignoire-sabot. Je n’avais le droit de rien faire de peur de salir. Quand je me lavais les mains, je devais rincer le savon pour qu’il soit sans traces et la poupée habillée de rose qui trônait sur le lit conjugal me fascinait...
Pourquoi aller chez un psy, quand la simple vue d’un blog fait remonter les souvenirs d’enfance?  😉